| La chute du clocher Le 17 février1910, à huit heures du soir, alors qu'un homme sortait de l'église où il venait de sonner l'angélus, le pilier sud-est du clocher s'écroulait subitement, crevant la voûte du choeur et du carré du transept. Heureusement personne ne fut blessé.
Miné et rongé par des infiltrations d'eau de pluie due à l'engorgement de la noue située entre les deux toits de la grande chapelle, le dit pilier s'affaissa, la pyramide rectangulaire du clocher demeurant debout et intacte.
Après examen de la situation et avis d'experts, l'administration décida d'abattre le clocher, estimant dangereuse une entreprise de restauration et elle fit appel à un détachement de soldats du génie de Versailles.
L'opération eut lieu les 24 et 25 février 1910; il fallut trois charges de mélinite pour faire écrouler le clocher: C'était une preuve que seul le pilier qui avait cédé menaçait ruine le reste de l'édifice étant encore solidement établi.
La grande chapelle
Mais les deux toits de la grande chapelle (salle voûtée du XIIIème siècle) avaient été coupés de leur assise et, au mois d'août suivant, s'abattaient d'eux-même dans un nuage de la poussière accumulée dans les combles depuis sept siècles.
Les murs de cette chapelle ainsi que les deux pignons demeuraient intacts; malheureusement, lors de la reconstruction, on démolit ces restes pour en faire des matériaux; ils servirent à édifier un mur fermant le choeur au sud, dans l'alignement de la nef, et la surface de la chapelle fut abandonnée; seuls, quelque vestiges subsistent, notamment le mur nord-est qui se trouve dans l'alignement du chevet plat; ce mur conserve ses deux grandes baies ogivales s'ouvrant sur des arcs de décharge en tiers-point et géminées par des meneaux; subsistent également des arcatures de même style.
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